Piqûre de rappel
il n'est pas passé par la case "garde à vue" ni par celle de "violence aggravée sur mineur" en correctionnelle lui...
Je ne donne pas raison à ce pauvre enseignant jeté en pâture cette semaine, il a perdu son sang froid, la gifle qu'il a donnée est une preuve évidente d'un échec au dialogue mais, je le comprends.
Laissez-moi vous raconter une petite anecdote en vitesse :
Il y a neuf ans, c'était ma troisième année en tant qu'animatrice dans
une école primaire, un gamin de 11 ans, qui m'en faisait voir depuis
des semaines, m'avait insulté de sale pute alors que je lui demandais
de se calmer. Et bien au risque de vous choquer, pendant une seconde,
je n'ai eu qu'une envie : celle de lui arracher sa tignasse. Je me suis
ressaisie très vite avant de passer de "l'autre côté", je me suis fait
peur. Laissez-moi vous dire que l'agression n'est pas que dans le
geste, mais aussi dans la parole ! Posez-vous la question : que
feriez-vous, vous chers lecteurs, si on vous insultait de connard ou de
sale pute dans la rue ? Depuis cet incident, j'ai appris une chose
essentielle dans mon travail : quand je rentre en conflit avec un
élève, si le sang me monte à la tête, je recule systématiquement d'un
mètre pour éviter toute confrontation physique parce que, je ne suis
pas infaillible.
Bonus : L'école de demain, cliquez pour agrandir